Le japonisme est un mouvement d’influence de l’art japonais sur l’Occident. Le phénomène se crée à partir de 1853 lorsque le commodore Perry entame des négociations armées pour convaincre le Japon de l’ère Meiji, autrefois fermé aux transactions étrangères de s’ouvrir au commerce avec le reste du monde. Dès lors de nombreux marchands et collectionneurs ramènent en France des objets typiques, particulièrement porcelaines et gravures sur bois (ukiyo-e).
Le Japon participe à plusieurs expositions universelles en Europe, ainsi les œuvres typiques envahissent le marché et fascinent les Occidentaux qui s’en inspireront dans toutes les formes d’art (peinture, sculpture, gravure, dessin, artisanat, architecture, mode, photographie). De nombreux collectionneurs émergent et importent toujours plus d’œuvres. En France, les deux plus connus sont Philippes Burty qui créera d’ailleurs le terme « japonisme » et Émile Guimet qui fera don de son incroyable collection à l’État et permettra l’ouverture du musée Guimet en 1889.
Des artistes japonais, alors connu que nationalement deviennent des grands maîtres internationaux. On peut citer notamment Utagawa et sa série « Les cinquante-trois station du Tōkaido » ou encore Katsushika Hokusai dont « La grande vague de Kanagawa » de sa série « 36 vues du Fuji » reste aujourd'hui une œuvre majeure partout dans le monde.
Cette période du japonisme influencera les plus grands peintres impressionniste et post-impressionniste. On peut notamment citer Van Gogh ou Monet qui, n’ayant jamais mis un pied au Japon s’inspirent des estampes, livres et gravures sur bois qu’ils collectionnent.
Pour Van Gogh, l’art japonais a une profondeur et un symbolisme qu’il ne retrouve pas dans la peinture occidentale.
Monet, lui, ira jusqu’à reproduire un paysage japonais dans son Jardin à Giverny en important une flore dont il s’inspirera dans nombreuses de ses œuvres, notamment les nénuphars.
Ces artistes occidentaux, s’inspirent de l’idée de « l’image d’un monde flottant » définition littérale de l’ukiyo-e, des sujets typiques mais aussi du style des œuvres. Les formes sont simplifiées, la perspective perd son importance et les couleurs sont au centre de l’œuvre.
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